compte rendu 11 janv. : Culture

Dans la séance de Culture Electroacoustique du 11 janvier nous avons découvert une pièce de musique mixte, Metallics de Yan Maresz pour trompette et traitement temps réel. Nous avons écouté l’intégralité de cette pièce de 11 minutes en suivant la partition.

Nous avons aussi écouté le tout début d’une pièce que Yan Maresz à créée en 2001 d’après Metallics qui s’appelle Metal Extensions. C’est une ré-écriture de Metallics pour ensemble SANS électronique – un travail d’orchestration pour réinterpréter les traitements temps réel avec des instruments acoustiques…

Metallics

Metallics a été créée en 1995 à l’ircam sur la Station d’Informatique Musicale NeXT avec 3 cartes ISPW (http://en.wikipedia.org/wiki/ISPW).

La pièce est basée sur un travail d’écriture et d’analyse informatique des sourdines de trompette, et elle est structurée en sections selon l’utilisation (ou pas) de ces sourdines :

  • I – open
  • II – cup
  • III – straight
  • IV – harmon
  • V – whisper

metallics-structure

Selon Yan Maresz, le recours à l’électronique, dans Metallics, se cristallise autour de trois principes fondamentaux:

  • surpasser les limites de l’instrument,
  • jouer sur son identité
  • et explorer les ressources de son timbre.

types de traitements

  • delay, harmoniseur, filtrage, chorus, réverbération infinie, sampling
  • Les sons direct-to-disk
  • La spatialisation
  • Les réverbérations

Yan Maresz explique : « L’une des grandes découvertes, lorsqu’on commence à travailler avec la lutherie électronique, réside dans cette possibilité d’approcher les limites de l’instrument et de se permettre de les dépasser ».

Il y a des pages d’explication et d’analyse de cette oeuvre sur le site brahms.ircam.fr, dont j’ai tiré cette résumé:

Le titre – Metallics – évoque de prime abord la matière constitutive des instruments de la famille des cuivres. C’est bien en alchimiste des sons que Yan Maresz décante et fusionne les métaux, qu’il s’agisse des cuivres ou des percussions qui entrent çà et là dans la composition des sonorités. Le compositeur a cherché l’hybridation et l’ambiguïté des images sonores. Il a conçu son œuvre à l’intersection d’univers éloignés voire opposés : le jazz et la musique contemporaine, l’instrumental et l’électronique, le monde réel (les sourdines) et le monde virtuel (sourdines modélisées). Le projet compositionnel de Metallics repose principalement sur l’analyse et la modélisation informatique des sourdines de trompette, ainsi que sur l’utilisation du temps réel comme moyen de développer un environnement électronique capable d’élargir les possibilités de l’instrument tant sur le plan de la virtuosité que de la polyphonie. La virtuosité concerne autant le jeu instrumental – la vélocité, l’exploration de registres ou de modes de jeu – que l’emploi de l’électronique qui apporte une dimension polyphonique à cette pièce pour instrument soliste. Le compositeur a également développé des bancs de filtres capables simuler l’effet des sourdines. La forme de l’œuvre et les processus internes à chaque section dépendent directement du classement des sourdines en fonction de leur taux de distorsion spectral. Ainsi, l’œuvre fixe sa destinée à travers un parcours qui explore les sonorités de la trompette, des plus claires aux plus bruitées.

Aller sur le site de brahms.ircam.fr pour trouver beaucoup d’informations sur Metallics:

http://brahms.ircam.fr/media/repertoire/gen/maresz-metallics/co/metallics.html

Laisser un commentaire